Petit rappel historique
La GP2X est une console de jeu
portable développée par la société coréenne Gamepark. Elle est la petite soeur
de la GP32, sortie en 2002 aux États-unis et beaucoup plus tard en Europe.
Franchement différente des machines marketing de Sony et Nintendo, c'est le
bouche-à-oreille et la communauté des développeurs « fans » de la console qui
ont permis son relatif succès. Pour une structure comme Gamepark, on peut parler
de "succès" pour qualifier la vie de la GP32 et c'est tout logiquement qu'une
petite soeur lui a été envisagée. À la suite de problèmes internes, la société
Gamepark se scinde en deux, chacune avec un projet distinct : la GP2X pour
Gamepark Holdings et la XGP pour Gamepark Inc. C'est de la première dont il est
question dans cet article. Peu d'éléments ont encore filtrés sur la seconde
initialement prévue pour fin 2006.
Le hardware et l'OS
La GP2X est architecturée autour de
deux processeurs ARM : un 920T à 200Mhz pour le processeur central et un 940T
spécifiquement dédié à la vidéo. La console est équipée de 64Mo de mémoire flash
qui lui servent à stocker l'OS et les fichiers systèmes, et de 64Mo de Sdram
pour la mémoire vive. Si on compare cette architecture technique à celle de la
PSP et de la DS, un Mips à 333Mhz pour la première et un ARM 946 à 66Mhz pour la
seconde, la console de Gamepark se situe dans le peloton de tête. Sans avoir
véritablement fait de benchmark pour étayer ce point, on peut dire qu'en terme
de puissance brute, elle dépasse allègrement la console de Nintendo et se situe
au même niveau qu'une PSP.
Comme nous le verrons plus loin dans cet
article lorsque nous aborderons la partie logicielle, Gamepark a préféré le
pragmatisme et l'universalité aux solutions propriétaires, pour des questions de
coût mais aussi de service après-vente. La GP2X est donc équipée d'un logement
pour les cartes de type Secure Digital (le format le plus adopté par les
constructeurs d'appareils photos compacts à ce jour). Elle se connecte à
l'ordinateur, sous Windows, sous Linux ou sous Mac, par l'intermédiaire d'une
liaison USB 2.0 et d'un câble du même nom tout ce qu'il y a de plus standard
(mini-USB côté console et USB côté ordinateur). La console est alors
reconnue par l'ordinateur comme un lecteur externe, du grand classique.
L'alimentation se fait tout simplement par deux
piles AA (deux piles alcalines sont livrées avec la console mais il est
recommandé de s'équiper rapidement avec des modèles rechargeables de 2000mA
minimum). Gamepark explique le choix des piles au détriment d'une batterie
par la petite taille de sa structure qui pourrait difficilement garantir des
batteries de rechange dans deux, trois voire quatre ans.
L'écran qui
équipe la GP2X propose une résolution de 320 x 240 pixels et 16 millions de
couleurs avec une diagonale de 2,5 pouces au format 4/3. Dans la pratique, cela
donne quelque chose d'un peu moins large mais d'aussi haut que l'écran de la
Sony PSP et d'à la fois plus large et plus haut que celui de la Nintendo DS. La
qualité de l'écran est bonne sans toutefois être au niveau de celui de la PSP.
Il a tendance à scintiller légèrement sur le haut, mais il se dit dans les
forums que cela pourrait être réglé par des futures mises à jour du firmware. Au
cours d'un jeu ou à la lecture d'une vidéo, cet effet n'est pas notable, on le
remarque surtout sur des images fixes ou lors de diaporamas.

Poursuivons avec les entrées/sorties. La GP2X est équipée
d'un port d'extension propriétaire qui permet de relier la console à un écran de
télévision à l'aide d'un câble disponible en option (15€ environ). En sus des
piles, la console peut être alimentée par le secteur grâce à un transformateur
3,3V (disponible lui aussi en option). La GP2X comprend bien entendu une
sortie casque au format mini-jack.
La console pèse 161 grammes sans les
piles. Comparons-la une dernière fois avec les deux consoles du moment : c'est
clairement la plus légère des trois, dans la poche intérieure d'une veste, elle
n'est pas plus gênante qu'un portefeuille, ce qu'on l'on pourra difficilement
dire d'une PSP ! La GP2X tourne sous une version adaptée de l'OS GNU Linux.
Prise en main, ergonomieLa console de Gamepark
bénéficie d'un design abouti et le constructeur a fait ce qu'il fallait pour que
son bébé ne se confonde pas avec un jouet pour enfant. Sans atteindre le niveau
de finition façon « bijou technologique » de la PSP, la GP2X est bien plus
agréable à regarder que la Nintendo DS (NDLR : comment ça, ce n'était pas
difficile ?!). Les « techno-fashion-victims » de la rédaction se sont
accordées à dire « qu'elle était sympa » (esthétiquement parlant), c'est
tout dire. La prise en main est agréable : les quatre boutons de tir
positionnés en croix et les deux « gâchettes » tombent bien sous les doigts
quelque soit la taille des mains. Par contre, le pad directionnel analogique est
assez « glissant » pour peu que l'on transpire. C'est un point qui est souligné
par de nombreux utilisateurs et certains on même proposé des solutions
alternatives pour renforcer son adhérence. Dommage qu'un point aussi important
pour une console ait été mal évalué. Le choix d'un stick au détriment d'une
croix directionnelle est assez étonnant dans la mesure ou, nous le verrons, la
console se destine en grande partie à une utilisation en émulateur. Autre
point critiquable : la console met environ 30 secondes à démarrer. C'est long,
encore plus lorsque l'on se rend compte que la GP2X ne dispose pas de mode «
veille ». Tout n'est pas perdu puisque des futures mises à jour du firmware
pourraient améliorer ce défaut. Nous avons aussi remarqué que par moment (une
fois sur 30 environ), le démarrage (boot) de la console se bloque,
sans aucun message d'erreur. Il faut alors relancer un démarrage (30 secondes
de plus !). Ce dernier point est évoqué par d'autres utilisateurs, il ne
provient donc pas de notre modèle. À l'heure ou nous publions cet article, un
utilitaire qui permet de mettre la console en pseudo-veille vient d'être publié
par un développeur. C'est encore insuffisant pour solutionner le problème dans
la mesure ou il faut lancer le logiciel comme on lancerait un jeu (et donc
quitter l'application en cours), mais cela permet déjà de pallier le
problème du long démarrage de la console lorsque l'on veut simplement faire une
pause et économiser les piles. Cette histoire de piles et de mode veille nous
amène à évoquer l'autonomie de la console, trop faible à notre goût : en lecture
vidéo, la durée de vie de deux piles 2100mA ne sera pas suffisante pour lire en
entier le peplum "Spartacus" sans changer les piles (2h environ). En jeu, la
console tiens le coup un peu plus longtemps et les mêmes piles ont rendu l'âme
au bout d'environ trois heure de "beat'em all".
Autonomie de la GP2X (2 piles
2100mA)Signalons, pour conclure ce chapitre consacré à la prise
en main, que la documentation qui accompagne la console est en anglais. Elle est
assez claire et aborde les principales fonctions de la console (jeu, vidéo,
audio...) mais aussi des étapes comme la mise à jour du firmware ou
l'installation de bibliothèques (SDL). L'écran d'accueil de la
GP2X donne accès au menu suivant : Vidéo, Game, Music, Photo, E-Book, Explorer,
Utility et Settings. Ces intitulés parlent d'eux même mais nous allons les
détailler ci-dessous.
La GP2X bénéficie en apparence des
mêmes fonctionnalités que le dernier gadget high tech de chez Sony. Voyons
comment elle se positionne sur ces quatre domaines que sont l'audio, la vidéo,
la photo et le jeu.
La GP2X comme lecteur vidéo portable
Au
dire du constructeur, le lecteur vidéo installé par défaut dans le firmware
supporte les formats Mpeg, DivX et Xvid. Au moment où nous écrivons ces lignes,
le Mpeg n'est pourtant pas reconnu par le lecteur. On peut toutefois être
confiants, et penser que d'ici quelques mois ce format (et d'autres comme le
WMV) sera supporté. Le lecteur vidéo est en effet basé sur le logiciel
MPlayer, extrêmement populaire sous Linux, qui a été adapté à la
console. Le processeur dédié à la vidéo fait bien son travail et la
lecture des DivX est parfaitement fluide, même dans des résolutions élevées type
720 x 480. Il n'est donc pas nécessaire de redimensionner une vidéo compressée
pour la faire lire à la console, si tant est que l'on dispose d'une carte
mémoire de taille conséquente. Le lecteur vidéo de la GP2X supporte même les
sous-titrages (fichiers .srt), fonction rarissime sur les lecteurs vidéo
portables : les modèles Archos ne le permettent pas et seul le H&B AV612 et
quelques modèles I Station supportent le sous-titrage. Petit bémol tout de même,
les accents ne sont pas (encore) reconnus. En cours de lecture, le
pad analogique permet de se déplacer d'un bout à l'autre de la vidéo par
l'intermédiaire d'un index, assez pratique. Une pression sur le bouton « Y » du
pad fait apparaître un menu qui propose les classiques boutons « play », « pause
», « avance » et « retour rapide ». C'est le même menu que nous retrouverons
dans le lecteur audio. Il est bon de noter que les haut-parleurs intégrés
à la console sont suffisamment corrects pour suivre un film sans les
écouteurs. La GP2X, bien que ce ne soit pas sa fonction principale, est
donc aussi un bon lecteur vidéo portable (PVP) d'appoint. Quand on met
côte à côte la GP2X et la PSP, il est clair que l'écran 16/9 de la PSP est
beaucoup plus impressionnant mais, accompagnée d'une carte mémoire de 1Go, elle
« tient la route ». N'oublions pas la sortie TV (en option), qui
transforme en quelques secondes la console en lecteur DivX de salon, ce
qu'aucune autre console à ce jour ne propose. Très pratique.
La GP2X comme lecteur audio (MP3)
Le
lecteur audio intégré supporte les formats MP3 et OGG, le WMA étant prévu par
une mise à jour du firmware. Les listes d'écoute (playlists) ne sont pas
gérées autrement que par répertoire : lorsque l'on sélectionne un morceau, c'est
aussi le répertoire de celui-ci que l'on désigne comme liste d'écoute. Une
pression sur les gâchettes permet de passer aux morceaux suivants et précédents.
En cours de lecture, il est possible d'éteindre l'écran pour augmenter
l'autonomie de la console. La GP2X est, à l'heure actuelle, encore très
loin de rivaliser avec le confort ergonomique d'un baladeur MP3. Sur la fonction
« lecteur audio », elle se rapproche en terme de confort de ce que propose un
PDA et elle sera surtout utile pour dépanner. Les maniaques du MP3 ne choisiront
pas la GP2X pour ses fonctions audio.
La GP2X comme visionneuse photoLa visionneuse d'image
de la GP2X est sommaire et sera principalement utile pour vérifier la qualité de
photos numérique si votre appareil photo utilise lui aussi des cartes de type
Secure Digital. La vitesse de la visionneuse est en effet sérieusement limitée
par celle de l'accès à la carte Secure Digital, comme elle l'est sur les
visionneuses des appareils photos numériques. On notera toutefois que la
visionneuse de la console est capable de zoomer et de modifier l'orientation des
images.
La GP2X... pour jouerJe vous voyais désespérer, pauvres
lecteurs, en remarquant que je n'avais pas encore abordé la fonction principale
de la GP2X : le jeu. Rassurez-vous, nous allons détailler la GP2X sous cet angle
dès maintenant. Commençons par ce qui fâche : à la réception de la
console, n'espérez pas vous détendre aussitôt après la fin d'une journée
éreintante, car la console est livrée sans CD et donc sans rien à se mettre sous
la dent. Il faut se pencher quelques minutes sur la documentation pour se rendre
compte que l'éditeur conseille d'aller faire un tour sur http://archive.gp2x.de, un site communautaire
en anglais qui recense la quasi totalité des applications, démos, émulateurs et
jeux disponibles sur la console de Gamepark. Qu'on se le dise, la section « Jeux
» de ce site n'est pas particulièrement enthousiasmante. On a bien de
sympathiques portages de « Pang », « Rick Dangerous » et « Nebulus », un «
Pong-like », un Tetris un peu triste et un space invaders fidèle à l'original,
mais c'est à peu prêt tout pour les jeux dignes d'intérêt. Des adaptations des
jeux libres sous Linux devraient toutefois rapidement voir le jour sur la GP2X.
On trouve par exemple déjà Super Methane Brothers.
Fatal Fury, Badlands, Captain Commando ou
encore Altered Beast ont fait les beaux jours des salles d'arcade et
fonctionnent sous Mame Mais la vraie force de la GP2X,
qui était déjà celle de la GP32, vient assurément des émulateurs. La console est
suffisamment puissante pour émuler sans problèmes les ordinateurs des années 80
(Amstrad CPC, Commodore 64, Amiga, Atari ST…) et les consoles de jeu de
la même époque, ou plus récentes comme la Super Nintendo, la Sega Megadrive ou
la Neo-Geo. Un émulateur Playstation (PSone) est même en cours de
développement (NDLR : même s'il y a peu de chance que la première console de
Sony soit parfaitement émulée sur GP2X). Le fameux émulateur de bornes
d'arcade Mame est déjà fonctionnel sur la GP2X avec plus d'un millier de jeux
supportés (avec le cable TV, on se croirait presque en salle d'arcade)
Plateforme |
Nom
de l'émulateur site officiel |
Qualité
de l'émulation |
Commentaire |
Atari
2600 |
Stella |
Excellente |
L'émulateur
est un portage de la version Linux qui fonctionne très bien en étant
régulièrement améliorée |
Atari
Lynx |
GP2XHandy |
Bonne |
Le
son n'est pas encore émulé. |
Atari
ST |
OutcaST |
Bonne |
L'émulateur,
basé sur un mix des portages des versions GP32, Palm et PSP est
régulièrement mis à jour par l'éditeur. |
Commodore
64 |
Vice2X |
Excellente |
Cet
émulateur émule aussi les plateformes suivantes : C128, Plus4, Vic20, PET
et CBM-II.
|
Commodore
Amiga |
UAE4all |
Moyenne |
Cet
émulateur est un portage de la version Dreamcast de l'émulateur
Amiga. |
Nec
PC-Engine |
GP2Xengine |
Excellente |
La
plupart des roms de la PC-Engine fonctionne très bien. |
Nintendo
Gameboy (color) |
GNUBoy |
Bonne |
Portage
amélioré de l'émulateur GNUBoy disponible sur de nombreuses plateformes.
L'émulateur supporte aussi bien la gameboy et la gameboy color. |
Nintendo
Gameboy Advance |
GP
Advance |
Nulle |
GP
Advance est la version GP32 de l'émulateur. Il y a de grandes chances
qu'il soit porté rapidement |
Nintendo
Entertainment System (NES) |
NES2x |
Bonne |
La
plupart des jeux fonctionnent avec le son. L'interface est sommaire. |
Nintendo
SuperNes |
SnesGP2X
ou SquidgeSNES |
Moyenne |
Le
son est mal émulé et ralenti l'émulation dans les deux cas. |
Sega
Megadrive |
DrMDx |
Excellente |
DrMDx
est la déclinaison GP2X de DrMD, l'émulateur Megadrive de la GP32.
L'interface est très ergonomique, le son fonctionne et les roms au format
.zip sont supportées. |
Sega
Master System |
SMSPlus2X |
Bonne |
Il
n'y a pas d'interface graphique à l'heure actuelle |
Sinclair
ZX Spectrum |
GP2Xpectrum
ou Fuse |
Excellente |
Les
deux émulateurs fonctionnent parfaitement à quelques bugs prêt qui sont
corrigés petit à petit. |
SNK
Neo-Geo |
GnGeo2x
et NeoCDGP2X |
Faible |
Le
premier émulateur la Neo-Geo MVS (cartouches), le second la version CD.
L'émulation en est à ses débuts. |
Playstation
(PSone) |
GP2PSX |
Faible |
Bien
que le nombre de jeux supportés soient pour le moment faible, les
développeurs travaillent activement pour améliorer la compatibilité et la
vitesse de l'émuulation. | Pour faire
fonctionner ces émulateurs, il faut leur associer des « roms » (pour les
consoles et les bornes d'arcade) ou des images disque » (pour les
ordinateurs). D'un point de vue strictement légal, il faut disposer du jeu
original pour avoir le droit d'utiliser la rom avec l'émulateur. Dans la
pratique, on sait très bien que la console de Gamepark ne décollerait jamais
s'il n'était pas possible de télécharger les roms sur Internet et sur les
réseaux peer to peer. Profitons-en pour se poser la question de la gestion
des droits liés à ces roms : le site backtoroots.org avait par exemple réussi à
négocier les droits pour un grand nombre de jeux sur Amiga, qu'il était donc
possible de télécharger librement sans enfreindre la loi. Dans la mesure ou un
grand nombre de sociétés éditrices de jeux pour bornes d'arcade et pour les
premiers ordinateurs ont cessé leur activité ou bien ont été rachetées, il
existe donc une « pseudo tolérance » sur l'utilisation des roms. Peu d'éditeurs
annoncent clairement que leurs titres sont « libres de droits » mais très peu
(voir aucun) entame des actions en justice contre les sites qui proposent
des roms en téléchargement. Tout au plus, il leur est demandé de retirer les
fichiers de leurs serveurs. Il serait quelque peu malhonnête d'affirmer que sans
l'émulation, la GP2X présente un réel intérêt. À l'heure où j'écris ces lignes,
aucun jeu commercial n'est en effet disponible sur la GP2X. Un comble pour une
console de jeux ! Plusieurs sociétés éditrices de jeux pour PDA et téléphones
portables ont tout de même annoncé des adaptations de leurs jeux sur
GP2X.
« Crazy Cart 2 » et « Brad Mitchum Lost
in Time » deux jeux commerciaux annoncés par la société
int13 Le tableau ci-dessous dresse un petit aperçu
de l'état d'avancement de l'émulation sur les consoles et ordinateurs, les
consoles qui ne sont pas citées dans ce tableau ne disposent pas encore
d'émulateur. Les dernières versions de ces émulateurs se téléchargent sur http://archive.gp2x.de. Il faut avoir à
l'esprit que la console n'est disponible massivement que depuis quelques
semaines, et que son potentiel technique nous laisse entrevoir des perspectives
de développement intéressantes lorsque que la communauté des développeurs se
sera intéressée à elle.
Conclusion
D'un
point de vue purement hardware, la GP2X a été bien pensée. Légère et disposant
d'un bonne prise en main, elle n'a pas grand chose à envier aux consoles de
Nintendo et Sony. La qualité de l'écran est loin derrière celui de la PSP dès
qu'il s'agira de lire des vidéos, mais la sortie TV et le support natif des
fichiers DivX dans leur résolution originale permettent à la GP2X de marquer des
points. Le choix des piles au détriment des batteries est certes critiquable,
mais on dépasse rapidement cet inconvénient en prenant l'habitude d'avoir
toujours sur soi une paire de piles rechargées. Nous ne pouvons pas
conclure sur le hardware sans signaler deux défauts qui vont conduire à un
renvoi en SAV de notre modèle : lorsque l'on presse les boutons de la console,
l'affichage de l'écran LCD est altéré. Le SAV du revendeur nous a confirmé que
ce problème s'était posé sur quelques modèles et était dû à un serrage trop
important des vis du boîtier, qu'il suffirait de dévisser légèrement pour régler
le problème. Le second défaut qui affecte notre exemplaire concerne le
connecteur pour la prise casque qui s'est tout simplement dessoudé. Ce dernier
défaut semble assez fréquent sur les premières unités de GP2X (cela nous a été
confirmé par plusieurs utilisateurs après la publication de l'article). En
revanche, le manque d'ergonomie du stick analogique est récurrent et plusieurs
utilisateurs ont opté pour un stick alternatif, moins glissant. C'est du
côté logiciel que l'attrait pour la GP2X se ferra ou ne se ferra pas. Lorsque
nous avons annoncé sur votre site préféré la sortie de cette console en novembre
dernier, vos commentaires, assez divergeants, reflétaient assez bien ce que nous
pensons de cette console. Certains se demandaient bien comment on pouvait
espérer le moindre jeu alors que la PSP de Sony peine encore, six mois après sa
sortie, à proposer des jeux attrayants. Les autres n'ayant que faire des jeux
commerciaux dans la mesure ou les jeux « oldies » disponibles grâce aux
émulateurs suffisent amplement à combler leurs besoins de joueur. Voila donc la
question à vous poser : si les titres comme Paperboy, Bubble Bobble, Rainbow
Island, 1943, Altered Beast ou Ikari Warriors vous rappellent d'excellent
souvenirs et que vous êtes à la recherche d'une console portable, il y a de
grandes chances pour que vous craquiez pour la GP2X, à 159€, vous en aurez pour
votre argent. Dans le cas contraire, il y a fort à parier que la Nintendo DS ou
la PSP répondent plus à vos besoins. De la même façon que l'on peut
comparer Mac et PC, on peut comparer Nintendo DS et GP2X. En moins de cinq
minutes, on démarre une partie avec la Nintendo DS alors qu'avec la GP2X, on
passe parfois plus de temps à installer des applications et tenter de les faire
fonctionner qu'à les utiliser réellement. Qu'on se le dise, la GP2X est une
console pour les « bidouilleurs ».
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